Techniques et modalités d’intervention du Syndicat
Périodiquement, le Syndicat de Bassin peut se substituer aux obligations du propriétaire riverain d’entretien de la végétation dans le cadre d’une déclaration d’intérêt général (D.I.G.) soit pour un entretien ponctuel et localisé, soit sur des linéaires de cours d’eau plus conséquents.
Dans ce cas, le Syndicat procède à l’entretien sélectif de la ripisylve? en retirant, au cas par cas, les arbres déstabilisés, penchés ou dépérissants (prévention des risques d’embâcles) et en réalisant un recépage? ou un élagage des arbres. Il est veillé particulièrement à maintenir une ripisylve, diversifiée, avec des classes d’âge d’arbres différentes et des zones alternant ombrage et lumière. Le débroussaillage n’est pas systématique : les broussailles servent de refuge et de nourriture pour la faune, tout en protégeant les berges contre l‘érosion.
Les interventions sur les berges sont réalisées en période de repos de végétation, entre octobre et mars, le plus souvent, donc en dehors des périodes de nidification des oiseaux.
Cet entretien peut être complété par des plantations afin de favoriser la présence d’essences adaptées. Les actions suivantes peuvent alors être entreprises :
- planter des feuillus présents naturellement au bord des cours d’eau,
- assurer un rajeunissement de la végétation par l’emploi de techniques forestières (élagage, recépage, replantation…),
- prévention des risques d’embâcles.
Le matériel nécessaire à l’entretien de la ripisylve est adapté au volume et à la taille du bois à traiter, aux conditions d’accès aux parcelles, et à leur portance. Le plus souvent, cette intervention est essentiellement manuelle (équipe de bûcherons), avec treuil, petit tracteur forestier…Dans les cas les plus importants, la présence d’engins plus lourd peut être requise (pelleteuses de 6 à 25 tonnes, engins spécialisés, etc…).
- Abattage des arbres en bord de cours d’eau
- Crédits : Syndicat de Bassin de la Jouanne
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Le plus souvent, le bois valorisable est laissé en tas sur le terrain, la charge de l’évacuation du bois revenant au propriétaire. Les rémanents, déchets et branches sont valorisés, soit par broyage, soit par exportation (assurée par le propriétaire), soit par mise en tas contre des haies ou la ripisylve (s’il n’y a pas d’impact sur l’écoulement de l’eau en crue?).