Les poissons-hôtes
Les poissons-hôtes potentiels et identifiés sont au nombre de dix-huit, permettant ainsi à la Mulette épaisse d’augmenter ses chances de reproduction fructueuse et de coloniser une grande diversité? d’habitats. Les poissons-hôtes primaires sont : le Chevesne (Squalius cephalus), le Vairon (Phoxinus phoxinus) et le Rotengle (Scardinius erythrophthalmus). Les poissons-hôtes secondaires sont : le Chabot (Cottus gobio), l’Epinoche (Gasterosteus aculeatus), la Perche fluviatile (Perca fluviatilis). Ensuite les autres poissons-hôtes sont par exemples : l’Epinochette (Pungitius pungitius), la Vandoise (Leuciscus leuciscus), la Truite fario (Salmo trutta) et le Gardon (Rutilus rutilus).
Photo subaquatique d’une Perche fluviatile à coté d’une Anodonte :
Les autres bivalves
Les inventaires menés sur la rivière de la Vaige ont mise en évidence la présence de 3 autres espèces de bivalves, accompagnant la Mulette épaisse. Elle est accompagné de la Mulette méridionale (Unio mancus), la Mulette des rivières (Potomida littoralis) et le genre Anodonta.
L’espèce la plus présente avec la Mulette épaisse est la Mulette méridionale, elles affectionnent toutes deux le même habitat? sablo-graveleux en milieu courant. La Mulette des rivières n’est pas retrouvée avec ces deux dernières, elle affectionne les zones plus calmes. Le genre des Anodontes est retrouvé tout le long de la rivière sans préférence, elles s’accomodent aussi bien des fonds graveleux à vaseux.
Comment les différencier ?
La Mulette épaisse se reconnait, extérieurement, par sa couleur verdâtre à brun foncé et par la forme des stries du umbo. Ces dernières sont régulières et en forme de M.
La Mulette méridionale est très proche, anatomiquement, de la Mulette épaisse. La seule différence externe, fiable, est la forme des stries du umbo. Sur la Mulette méridionale, les stries sont dentées et irrégulières. On peut également noter que la couleur externe de la coquille est généralement plus clair que celle de la Mulette épaisse.
La Mulette des rivières se reconnait à sa coquille très épaisse (et lourde), sa couleur est généralement brun foncé à noire. Si la coquille est vide, on y observe, à l’intérieur, une dent cardinale haute en forme de poing fermé.
Le genre des Anodontes est le plus répandu dans les écosystèmes dulcicoles (canaux, rivières, fleuves, étangs, lacs). Ce sont les bivalves les plus grands de nos rivières, jusqu’à une quinzaine de centimètre de long. On les reconnait aussi par la finesse de leur coquilles et leur couleur brune. Si la coquille est vide, aucune dent cardinale n’est observée, contrairement aux trois espèces précédentes.
Voici l’intérieur des coquilles des 4 espèces retrouvées sur la Vaige :