Une brève histoire des ouvrages hydrauliques
Le Syndicat a été gestionnaire - et à l’origine de la construction de nombre d’entre eux - des ouvrages hydrauliques sur le cours de la Jouanne, du Vicoin et de l’Ouette et des principaux ruisseaux affluents de ces cours d’eau depuis les années 1980. Ces ouvrages ont souvent remplacé dans la décennie 1980, des ouvrages plus anciens de moulins en ruine ou à faible section hydraulique? (vannage en bois par exemple). Parfois, ils ont été créés alors qu’il n’en existait pas auparavant à des fins agricoles ou de pêche. Ces barrages ont été financés par de l’argent public mais étaient installés sur des propriétés privées avec des conventions de gestion entre le Syndicat et le propriétaire. L’entretien de ces ouvrages était assuré par le Syndicat. Les ouvrages appartiennent juridiquement aux propriétaires des ancrages du barrage.
La gestion était orientée vers le maintien d’une ligne d’eau haute l’été (abreuvement, activités de pêche, voire de loisirs, alimentation de moulins ou d’étangs) et, partiellement basse l’hiver (évacuation des eaux en période de crue? uniquement).
Une nouvelle approche du cours d’eau
A partir de 2008, le Syndicat a commencé à procéder systématiquement à des écourrues (mises à plat des vannes) pendant l’hiver, entre novembre et février. Parallèlement, il a construit un programme de travaux sur les ouvrages pour répondre à une nouvelle gestion des cours d’eau et de leurs affluents. Cela a permis de constater que beaucoup d’ouvrages du bassin étaient également dans un état d’usure avancé et qu’une réflexion devait s’engager sur leur remplacement, leur utilité hydraulique, leur maintien et leur situation juridique.
Au cas par cas, en fonction de la situation juridique des ouvrages, des usages et avec l’accord des propriétaires des ouvrages, le Syndicat agit pour accompagner les riverains à se conformer à la réglementation sur les ouvrages, notamment l’enjeu de restauration? de la continuité écologique*, en proposant des solutions d’aménagements (à travers des bureaux d’études spécialisés ou en régie), des financements, la réalisation et le suivi? des travaux.
Techniquement, les solutions proposées varient selon les sites, les enjeux hydrauliques, biologiques et d’usages (démantèlement, maintien d’un seuil? répartiteur en enrochement?, aménagement? de berges, d’annexes hydrauliques, modification des biefs de moulins, bras de contournement, passe à bassins, nettoyage, etc…). Des mesures compensatoires peuvent être mises en jeu en amont, sur l’ancienne zone d’influence de l’ouvrage, comme des protections de pied de mur, des confortements de radiers de ponts, des reprises de berges, etc...