Gestion des embâcles
Les amas de débris végétaux (ou embâcles*) constituent des abris à poissons, mais parfois le volume imposant est une source de perturbations multiples.
L’embâcle? contribue à l’envasement du lit. Le cours d’eau contourne l’obstacle et érode la berge? opposée. Il va entraîner la dégradation de la qualité physico-chimique par un réchauffement de l’eau stagnante, une absence d’oxygénation et aggraver l’eutrophisation?. Toutefois, le retrait se fera de manière calculée. Seuls les embâcles qui entravent les écoulements des eaux et la libre circulation des poissons sont à retirer.
L’enlèvement des embâcles est recommandé seulement dans les cas suivants :
• l’embâcle est total, il va d’une berge à l’autre,
• l’érosion de berges induite est incompatible avec l’utilisation du terrain,
• le colmatage et le dépôt de sédiments? sont trop importants à l’amont,
• la migration des poissons est perturbée,
• l’embâcle menace un ouvrage d’art,
• l’embâcle est d’origine artificielle (barbelés…).
Modalités et techniques d’intervention du Syndicat
Comme pour l’entretien de la végétation, la gestion des embâcles est une obligation faite par le Code de l’environnement aux propriétaires des rives. Les interventions du Syndicat se réalisent dans le cadre de l’entretien de la ripisylve? ou, de façon ponctuelle. Elles, sont, dans ce cas, réservées à l’enlèvement de « gros » embâcles, c’est-à-dire d’arbres ou de volumes de déchets conséquents qui nécessitent des moyens humains ou techniques (engins) n’étant pas à disposition des riverains. Néanmoins, la règle générale est que l’enlèvement des embâcles ne doit jamais être systématique. Chaque configuration induit un traitement particulier.
Selon les cas, une mécanisation de l’intervention est nécessaire avec des engins (Tracteur forestier, pelleteuse, etc…). Sauf cas particulier, le propriétaire assure la charge de l’évacuation et de l’exploitation du bois ainsi retiré du cours d’eau.